Texte tiré du site de Bernard Collot :
En ce début d’année scolaire, à plusieurs reprises, on m’a demandé : “Mais qu’est-ce donc cette soi-disante pédagogie de la structure et de la communication ? Et comment tu fais ?”. La question piège ! Je ne sais pas très bien comment je fais ! et pourtant, au fur et à mesure que les années passent, je sais bien que je ne fais pas n’importe quoi, je commence même par en être sûr ! Qu’est-ce qui détermine chacun de nos actes pédagogiques, tout au moins les miens ? Alors, en cette belle journée de pré-rentrée, par la fenêtre ouverte, bzzzzz… j’ai découvert que j’essayais d’organiser ma classe suivant la pédagogie… de la mouche!
Et c’est assez simple, il suffit… ou plutôt il faut…
Il faut qu’une mouche puisse rentrer dans la classe, éventuellement se poser sur une vitre (1).
Il faut qu’un enfant puisse éventuellement la voir, éventuellement la regarder (2).
Il faut qu’il puisse, éventuellement, s’en approcher (3), poser son menton sur sa main et partir sur son dos à travers des nuages verts.
Il faut qu’il puisse, éventuellement, lui parler, lui chanter ou aller chanter la chanson de la mouche au magnétophone, aller à l’atelier peinture peindre le voyage avec la mouche ou, dans un coin tranquille (4), écrire un poème de mouche, et, pourquoi pas, écrire à la mouche.
Il faut qu’il puisse, éventuellement, attraper la mouche, la mettre dans une boite et la cacher dans son bureau, ou lui arracher une aile pour voir si une mouche avec une aile, ça vole (5). Continue reading La pédagogie de la mouche