Le concept des “arbres de connaissances” est simple. Une classe (ou plus généralement un groupe) est composé les élèves (de personnes) qui maîtrisent chacun telles ou telles connaissances (elles ont des caractéristiques distinguables). Un “arbre de connaissance” cartographie la classe sous la forme d’un arbre : dans le tronc, les connaissances partagées par tous ou presque, dans les branches, les connaissances partagées par un même sous-groupe (plus on parcours la branche, plus le sous-groupe s’amenuise). Cela permet d’une part à l’élève de voir sa place dans le groupe (l’arbre change si lui-même change) et d’autre part d’avoir des idées de nouvelles connaissances à maîtriser. En plus, il permet de constater les connaissances qui vont ensemble et ces constations sont parfois riches de surprises.
Philippe Ruelen, un instituteur avec qui je travaille a déjà fait pour sa classe un logiciel qui marche très bien dans sa classe, ainsi que dans la classe d’une poignée d’autres collègues (nommé Bingo). Il existe un logiciel propriétaire Gingo®, mais c’est une usine à gaz. Le logiciel que je crée (j’ai déjà bien avancé) est un service web, ce qui apporte énormes avantages : les enfants peuvent montrer aux parents quand ils sont chez eux (s’ils ont Internet chez eux), différentes classes peuvent avoir la même banque de “brevets”, c’est-à-dire le même ensemble de connaissances à disposition (avec possibilité de fusionner deux connaissances similaires), les enfants peuvent continuer à voir évoluer l’arbre de leur ancienne classe, etc.
Ce truc pourrait s’appliquer à autre chose que des connaissances : par exemple, un arbre des compétences, un arbre d’idées de projets, un arbre d’activités…