Je viens de lire le livre « L’école, les belles et la Bête » de Aline Peignault et Marie-Pierre Degois, paru en avril 2007 aux éditions « Chronique Sociale ».
Passionnant, mais assez difficile à raconter. Les deux auteurs, l’une prof au collège, et l’autre Principal, racontent des séquences de vies : au début leurs souvenirs d’enfance, leurs formations, puis leur expériences professionnelles.
J’apprécie particulièrement les récits de Marie-Pierre Degois. Ils m’éclairent bien sur les processus qui ont contribué à la réussite de certains projets du collège. En plus, j’aime beaucoup sa façon décrire et son 🙂 J’ai repris certains passages de livre (dont un de Aline Peignault). Cela donne un petit texte agréable et rapide à lire, je pense que vous ne serez pas déçus du détour 🙂
« La loi du silence, expérimentée dans ma famille, je la retrouve à nouveau là-bas [un collège de Lille]. Dire que ça ne va pas, qu’on n’y arrive pas, c’est révéler au grand jour une incompétence fatale que personne ne supporte, ni celui qui en est le porteur, ni celui qui en est le voyeur.
Un jour, il se passe quelque chose d’incroyable : par-dessus le bruit de mes élèves, je perçois un autre bruit, aussi intense et presque plus puisqu’il couvre par intermittence le bazar des miens. Je ne suis donc pas la seule à en baver, il y en a d’autres, au moins un ou une autre qui connaît ce que je connais. A la fin du cours, je sors de ma salle et je regarde le professeur qui émerge de la salle mitoyenne. C’est un homme, je ne connais pas son nom. Lorsqu’on travaille à mi-temps dans un établissement [Marie-Pierre travaille à mi-temps dans un établissement et à mi-temps dans un autre], il n’est pas facile de créer des liens. Il est rouge, en sueur, un pan de chemise hors du pantalon. J’ai l’impression de croiser un miroir. Je m’approche de lui :
– Et bien, on n’a pas rigolé tous les deux aujourd’hui, hein ?
Ca me semble une entrée en matière extrêmement futée.
Il se retourne brusquement, très sec :
– Je ne vois pas ce que tu veux dire…
– … »
[…]
« Et puis à nouveau, il se passe quelque chose… Un hasard. Le professeur de musique du collège [on est maintenant à Villeneuve-la-Garenne] a l’habitude d’organiser un spectacle conséquent pour la fin de l’année. L’année précédente, un professeur de français y avait greffé une partie théâtrale qui avait eu beaucoup de succès. Est-ce que cela m’intéresserait de monter un projet similaire ? Ma première réaction est négative. J’ai déjà beaucoup de mal à tenir les élèves sur les points de programme officiel, je peine à reprendre mon souffle le week-end et le mercredi, comment pourrais-je m’en sortir ? Et puis, par curiosité, et aussi parce qu’il me semble vital d’essayer des choses avant de m’en remettre aux antidépresseurs, j’accepte. Je transmets la proposition à mes classes et je récupère une quinzaine d’élèves volontaires. On se met au travail à l’heure du midi. Choix du texte, répartition des rôles, répétitions… Et on commence à s’amuser, à trouver des idées de mise en scène ensemble. Un vaste n’importe quoi tout à fait réjouissant. Donaldo ne parvient pas à apprendre le texte. Un jour, d’humeur particulièrement sombre, il lance que lui, le théâtre, il s’en fout, ce qui l’intéresse, c’est la plongée sous-marine. Qu’à cela ne tienne, je lui suggère de tenir son rôle en combinaison, palme et tuba, on verra bien. La proposition l’enchante et c’est ensuite une sorte de concours à celui qui aura l’idée la plus farfelue. Bientôt l’heure du midi ne suffit plus. L’échéance se rapproche et nous ne sommes pas prêts. On reste certains soirs, on revient le mercredi. Tout le monde est là et moi aussi, première surprise de constater que ces heures supplémentaires sont les seules à ne pas m’angoisser. Et même plus. Lorsque je retrouve les élèves en classe ensuite, perdure cette espèce de connivence qui contribue indéniablement à détendre l’atmosphère. Je les ai vus autrement que comme des élèves, ils m’ont fait rire et parfois éblouie par leur ingéniosité, leur vivacité, leur humour ou leur sérieux. Je n’ai plus le même regard et le leur change aussi. A la fin de l’année, dans une salle de spectacle immense prêtée par la municipalité, je connais un autre type d’angoisse, qui relève du trac, de l’émotion, de l’espoir. Ils sont magnifiques et je suis sur un nuage. »
[…]
« Le premier changement notoire pour moi à Gagarine [nous sommes maintenant à Trappes], c’est la salle des profs. Elle ne ressemble à rien de ce que j’ai pu connaître. Il y a bien sûr des groupes constitués, des territoires marqués, autour d’un cendrier ou d’une table basse. Mais les groupes se mélangent volontiers, s’agrègent, se désagrègent, au hasard des discussions ou des besoins. Et puis la population est plutôt hétéroclite. Ca va du très jeune prof au routard blasé en passant par la quadragénaire distinguée ou le prof-maman qui écoute et réconforte l’élève ou le collègue. On dirait une réunion de famille avec le dernier-né des cousins et la grand-tante à secrets. L’extraordinaire c’est qu’ici la parole est libre, franche, légère. Je tombe des nues quand j’entends les uns et les autres expliquer que les 5emes 1 étaient intenables aujourd’hui, qu’ils n’ont rien pu faire pour empêcher Untel de sortir de la classe sans leur autorisation, que le cours était raté ou qu’ils ne savent plus comment prendre Une telle… Les difficultés de tous s’affichent tranquillement, personne n’a l’air de trouver cela scandaleux. Personne ne se permet de juger un collègue qui raconte ainsi franchement le quotidien le moins glorieux de la classe. Et puis personne ne semble se décourager vraiment. Embarqué sur la même galère, chacun fait ce qu’il peut, du mieux qu’il peut. Un jour on peut bien, un jour on peut pas. C’est comme ça, normal, évident, naturel. Je suis sciée. D’autant que ceux qui parlent comme ça sont très éloignés de mes modèles mythiques, Sœur Christian ou Sainte Gentille : des gens calmes, sereins, souriants, capables de coups de gueule, râlant sur les élèves mais qui s’inquiètent d’eux, de leurs progrès, de leur avenir. La plupart sont là depuis longtemps : dix, quinze et même vingt ans pour certains. Ils me font découvrir un modèle que je ne connaissais pas, plus humain que mes inaccessibles étoiles pédagogiques. C’est rassurant et ça vaut mieux car j’ai besoin d’être rassurée. »
[…]
« Je fais vraiment connaissance avec la Principale [Aline Peignault] au cours d’une de ces phases paroxystiques de violence. Tous ces événements, elle les connaît. Ce climat, elle le ressent aussi bien que nous. Alors que jusque-là, je n’avais qu’entreaperçu des Principaux retranchés derrière leur bureau et prompts à expliquer que le silence est d’or et qui l’expérience vient avec la ménopause, je rencontre quelqu’un qui dit les choses, simplement, sans en nier l’importance, sans essayer de nous mettre à l’écart de ses réflexions et de ses actes. […] On n’a plus qu’à se retrousser les manches.
Euh, moi aussi ? Bah oui, moi aussi. Je fais partie d’une communauté éducative, c’est la première fois, je ne suis plus seule »
[…]
Passage écrit par Aline Peignault :
« La Démarche image proprement dite a duré deux ans. Pilotée par le collège, elle a été financée par des fonds du Développement social urbain. Outre les professeurs du collège, des élèves et leurs parents, elle a rassemblé des élus, des habitants, des membres d’institutions ou d’associations de la ville. Elle a bénéficié de l’aide stratégique et méthodologique d’un cabinet de consultants.
Afin de mieux connaître l’image du collège et du quartier, nous sommes allés à la rencontre des « porteurs d’image » pour les écouter et, chemin faisant, construire, avec nos partenaires les plus motivés, de petits projets concrets susceptibles de changer cette image. Ainsi sont nés une multitude de projets impliquant le collège et le quartier.
La Démarche image fut pour nous une irremplaçable formation en vraie grandeur, dans et par l’action. A travers ce projet, j’ai vraiment appris à piloter la complexité et nous avons tous beaucoup appris : écouter l’autre, tisser du lien social, construire du réseau, croiser les talents, dire nos réussites et en être fiers… »
[…]
On revient à Marie-Pierre Degois :
« Donner la parole revient à dégoupiller une grenade. Et les premiers essais sont catastrophiques.
Les élèves ne sont pas habitués à ce qu’on leur permette de s’exprimer librement sur leurs conditions de travail ; une fois la première minute de méfiance passée, le torrent impétueux de reproches, de jugements hâtifs, de règlements de compte intransigeants, se déverse sans retenue. Les profs eux, ne sont pas prêts à entendre certaines vérités ou à déceler le vrai malaise qui se cache dans des propos parfois purement et simplement diffamatoires. Forcément, ça se passe mal. Les profs se drapent dans leur dignité offensée, les élèves crient à l’imposture.
Voilà, ça sert à rien de parler des problèmes, c’est pire.
On remballe.
Mais plutôt que de renoncer à cette partie essentielle du Contrat de vie, nous avons préféré revoir la méthode. Cet échange de paroles ne pouvait pas se faire sans un minimum de règles, dans un cadre précis qui permettrait à chacun de se sentir à la fois libre et en sécurité. Nous ne savions pas faire, alors nous allâmes observer ce que d’autres faisaient depuis longtemps et bien. C’est ainsi que nous empruntâmes le terme de « tutorat » et la méthode au collège expérimental de la Source à Meudon.
Observation, réflexion, application, adaptation. […]
Il ne s’agit pas de rejeter nos responsabilités en demandant aux élèves de résoudre les problèmes mais de montrer que tout le monde peut avoir une part active dans la résolution de ces problèmes. Il ne s’agit pas de transformer l’heure de tutorat en tribunal inquisitoire pour les adultes ou les enfants, ni de laisser la démagogie ou la violence occuper le terrain. Pour éviter les dérapages, les écueils, nous sommes deux profs qui assurons conjointement cette heure-là. Au moins l’un d’entre nous a été formé et prend en charge la formation de l’autre : établir les règles de ce moment d’échange, instituer un ordre du jour, nommer un président de séance, un secrétaire, reformuler les constats et les propositions en termes clairs et acceptables par tous…
Si nous avions eu du mal à organiser le système dans les premiers mois, notamment avec les élèves les plus âgés, il s’avéra que l’habitude, la compétence furent bientôt partagées dans ce domaine tout autant par les profs que par les élèves. Il était devenu possible de laisser une classe en autonomie pour préparer le conseil de fin de trimestre ; au retour des tuteurs dans la classe, le tri avait été fait entre ce qui n’avait pas d’importance, ce qui relevait de la mauvaise foi ou du jugement de valeur et ce qui constituait des points sur lesquels on pouvait effectivement travailler et le président de séance résumait pour tout le monde l’essentiel des propos tenus. Nous apprenions ensemble la démocratie et ces heures permettaient indéniablement de désamorcer nombre de situations conflictuelles qui auraient eu tôt fait de se cristalliser en faits de violence.
A mon départ de Gagarine, affectée dans un établissement beaucoup plus tranquille, je pus apprécier toute la mesure de la rigidité institutionnelle et la façon dont le ministère digérait les innovations. Ce système, que nous avions mis en place et qui était aussi apparu spontanément dans d’autres collèges de ZEP, avait été érigé en obligation et étendu à tous les établissements sous l’appellation d’heure de vie de classe. Mais ces heures, parachutées du sommet de la hiérarchie, non rémunérées, imposées à des équipes qui n’en ressentaient pas la nécessité et qui n’avaient pas été formées et à des élèves qui ne savaient pas quoi en faire, se sont vidées de leur sens jusqu’à l’absurde.
C’est ainsi que j’entendis un jour l’une de mes collègues annoncer, furieuse, que les 5eme 5 étant odieux, elle allait leur coller une heure de vie de classe par semaine jusqu’à la fin du trimestre !
Du tutorat érigé en sanction.
L’institution croyait bien faire, sans doute. »
[…]
« On fait la journée continue. Les cours, les ateliers aux heures des repas, les réunions en fin de journée. Ca bosse partout, à tous les étages de tous les bâtiments. Le temps s’étire mais ne pèse pas. Il est plus facile de passer trente ou quarante heures au collège dans une ambiance de travail effervescente et productive que de faire ses dix-huit heures réglementaires dans la douleur et la solitude. Moi, du temps, j’en ai. J’habite le quartier, je n’ai pas encore d’enfants, j’ai un mari intermittent du spectacle et du mariage, je suis disponible. »
[…]
« Un matin, je suis convié, en même temps que tous les autres profs de français, à une réunion pour rencontrer un certain Papy. Papy !? C’est quoi ? Comment, tu ne connais pas Papy ? Non, je devrais ? Bah oui, tout le monde connaît Papy, c’est Papy quoi ! D’accord. Munie de ces clartés et d’une certaine curiosité, je m’en vais donc voir à quoi ressemble ce Papy.
Le nom est trompeur : je m’attends à un vieux barbon ou à un barbant nature… Mais l’homme est jeune, plein, serein, doux, dense, carré, souple… Les gestes, la voix, le regard sont ceux d’un félin courtois… puissance et velours… Visiblement, il est chez lui à Gagarine. Il connaît le prénom de chacun, tutoie et embrasse tout le monde, se meut entre les murs et les gens, élèves ou adultes, avec une tranquille assurance. Je finis par apprendre que Papy est un ancien élève du collège, ancien surveillant également, estampillé trappiste et fier de l’être. D’où lui vient son surnom ? Sans importance… A Gagarine, entre sentiment de rejet et besoin d’adoption, ils sont nombreux à avoir troqué leur identité trop étroite pour se laisser baptiser par un groupe, des copains, des pairs, et renaître à nouveau, un autre homme, un personnage, protection ou exhibition.
Et à part ça ? A part ça, il est comédien. Il vient proposer aux profs intéressés de former leurs élèves à la pratique du match d’improvisation théâtrale et de les faire participer à un championnat regroupant tous les établissements du secteur. Ca m’intéresse. L’expérience de Villeneuve-la-Garenne m’a laissé un bon souvenir et puis, surtout, ça me dit bien de travailler avec quelqu’un de cette nature. On essaye.
Première séance avec les 3ème 2.
C’est une classe agréable, vive, dynamique, avec évidemment son lot de fiers-à-bras mal-aimables et de pré-pubères pas gracieux, mais sympa. Cependant, j’appréhende un peu la séance : assis, ils sont déjà bien agités, mais debout… ? A mon avis, pas gérables. Effectivement, Papy fait son entrée dans la salle polyvalente que j’ai investie avec mes élèves et qui, pour l’heure ressemble à un hall d’immeuble particulièrement bruyant. Sans le recours de l’estrade et de la disposition géographique de la classe, je peine à rassembler les vapeurs éparses de mon autorité volatile. Il faut forcer la voix pour se dire bonjour. Je prends un air navré (je fais très bien les airs navrés) : Voila, c’est mes troisièmes… Il a l’air de penser que ce n’est pas grave. Cet homme est d’heureuse nature. Il prend les choses en main, salue l’un, rappelle l’autre à l’ordre, explique, montre, applique… Ils bougent, il fait le chef d’orchestre. Il impulse le rythme, donne une consigne : mouvement, placement, éclat de rire, une vanne à gauche, un encouragement à droite… Energie, calme… Je regarde. Pour l’instant, on se contente d’exercices, d’échauffements. Un élève sculpte deux de ses congénères comme de la glaise, au gré de son imagination. Quand les sculptures sont achevées, chaque artiste de chaque groupe laisse son œuvre sur place, figée, et nous déambulons dans ce musée de chair, ces statues noires et blanches dont l’œil frise et la lèvre palpite. Ils acceptent : se toucher, se regarder, se concentrer, casser les corps, briser la silhouette habituelle… Je regarde. Ca passe vite, c’est fini. On recommence quand, Madame ? Lundi. Et pourquoi pas demain ? Parce que grammaire, orthographe, tout ça, mais lundi, oui. Merci Papy (ils disent merci !).
Deuxième séance.
Exercices, échauffement et Papy donne un thème. Les élèves se concentrent. Ce n’est pas simple. Tout le monde revendique la meilleure idée, le ton monte dans les groupes. Trois élèves se lancent : pas terrible. Je regarde Papy d’un air navré : C’est mes troisièmes. Il stoppe le jeu, met la main sur l’épaule de l’un, replace l’autre dans l’espace figuré de la scène : ça, c’est bien ; ce que tu as dis là, c’est intéressant, va plus loin ; ta mimique là, elle est excellente, mais regarde-nous, donne… Ils reprennent, c’est mieux. Autre thème, autre impro. A chaque fois, Papy intervient avant la déception, le découragement, la lassitude. Il s’adresse à chacun d’eux : ce que tu donnes, c’est bien, ça nous intéresse, donnes-en plus, laisse aller, laisse monter ce qui vient. Thème, impro, thème, impro.
Et puis Mimouna. Le thème, c’est la neige. Mimouna mime une vieille africaine descendant de l’avion à Roissy sous la neige… Et on voit, les flocons, la femme, son étonnement, ses sentiments, ses sensations, ses réactions. Ce n’est plus Mimouna qui évolue sous nos yeux et nous sommes tous à Roissy un après-midi de janvier.
Et Papy : tu vois, ce que tu as en toi, ça nous plaît, c’est une histoire, un spectacle, on t’a suivie.
Et Mimouna très étonnée de porter un tel trésor en elle.
Et madame Degois très étonnée de voir un tel trésor chez Mimouna.
Mimouna jusque-là si triste, si discrète, si effacée.
Le seul qui n’est pas étonné, c’est Papy. Ca lui semble normal. Il a l’œil placide du type qui sait qu’il va trouver ce qu’il cherche, qu’il n’y a qu’à se baisser pour voir filer les pépites apportées par l’eau vive. Du coup, l’enthousiasme revient, chacun veut voir s’il a la même chose en lui, s’il peut capter ainsi l’attention de l’autre, se laisser aller à jouer. Papy leur accorde à tous la même attention. Cet homme-là, c’est la main de Midas version regard. Il voit de l’or partout où se pose sa prunelle. Alors que j’ai renoncé moi, depuis longtemps, à certains de mes élèves, lui les oblige à montrer ce qu’ils ont de mieux, dans le registre qui est le leur et ce, dans la confiance et un profond respect qui n’empêche ni la provocation, ni la chaleur, ni surtout l’humain. Je prends des leçons. Pour moi, il n’y avait de respect que froid et distancié. Il paraît que non. »
On m’a souvent dit que je devrais écrire ma passion pour l’enseignement, les difficultés du début, les anectodes, et mes bonheurs d’institutrice. Je crois que j’y viendrai…